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bin, à Paris ; lorsque vous aurez lu cette lettre et celle que j’envoie à Reclus, vous saurez pourquoi.

Vous m’enverrez ici les 20 francs restants. Je veux m’associer à mes amis pour l’abonnement au « Rappel » et à la « Marseillaise », ce qui fait 32 francs par trimestre. Je donnerai 20 francs, ils se chargeront de faire le reste. Je pourrai, d’autre part, vous envoyer, si vous y tenez, les coupures intéressantes et même des numéros entiers.

De votre côté, abonnez-vous au « Réveil » et envoyez-le moi, la lecture faite. Le « Réveil » a beaucoup de popularité dans le public démocratique de toute l’Europe, qui n’est pas encore gagné au socialisme ; on le lit beaucoup. Il représente les mêmes intérêts que, dans le temps, défendait le « National ». Il nous est hostile, et dans nos intérêts russes, nous devons le combattre et le vaincre, ce que j’espère pouvoir faire avec l’aide d’Élisée Reclus ; mais si Alexandre Alexandrovitch connaît une autre voie pour arriver au but, qu’il nous l’indique et qu’il nous prête son concours.

Alexandre Alexandrovitch écrit en allemand comme un véritable natif. Qu’il fasse donc, pendant qu’il est à Genève, plusieurs articles allemands, au sujet des persécutions policières dans le genre de celui que je vous envoie. Boy et Jouk[1] pourraient le porter chez le vieux Becker, sans lui dire, bien entendu, quel en est l’auteur. Becker connaît tous les correspondants des journaux allemands et suisses à Genève, et on pourrait, à ce propos, utiliser ses relations. Que Herzen écrive encore un article en anglais, et qu’il l’envoie à quelque Anglais de ses connaissances ou à

  1. Joukovski (Trad.).