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pas sa raison d’être, et d’ailleurs un sentiment si véhément ne saurait être nourri dans mon cœur. Je suis l’ami de la princesse et de Mroczkowski et je ferai volontiers tout ce qui dépendra de moi[1].

Je t’envoie la Zukunft ; lis-y l’article Michaël Bakunin.

Je t’envoie aussi la première feuille de mon texte russe.


Ton M. B.


Diefolgenden Blätter der Königsbergischen Zukunft two die russichen Briefe (über Bakunin) eræschienen sind, 167, 187, 189.

Mon avis est d’écrire, du reste, tu feras comme tu voudras. Je n’ai pas un seul moment libre pour t’en dire davantage.


Ton M. B.


Je passerai chez toi demain.



LETTRE DE BAKOUNINE À OGAREFF


2 octobre, 1869. Locarno. Sul Lago Maggiore.


Eh bien ! mon ami Aga, me voilà dans un véritable paradis ! Imagine-toi que de cette atmosphère sèche et étroitement prosaïque de Genève, tu te transportes en Italie et contemples ce pays dans toute sa beauté, éprouvant la chaleur bienfaisante de son soleil, goûtant les charmes de cette vie dans

  1. À cette époque la princesse Obolenski était en train de faire des démarches pour reprendre ses enfants que son mari lui avait enlevés pour les envoyer en Russie (Drag.).