Page:Bakounine - Lettres à Herzen et Ogarev, trad. Stromberg, Perrin, 1896.djvu/281

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

honnête, leurs aspirations, leur héroïsme et leurs sacrifices.

Embrasse amicalement Ogareff de ma part.


Ton M. Bakounine.

Je profiterai de l’aimable proposition de Tchernetzki.


P. S. — Pourquoi gratifies-tu donc Bérézovski du nom de fanatique ? « Il est pur, parce qu’il est un fanatique », dis-tu. Quel terrible jeu de mots et combien peu est-il digne de toi ! Que veux-tu donc dire par « fanatique » ? Serait-ce un idiot ou un fou ? Ceci, mon vieux, est foncièrement injuste. Comme si, à part le point de vue historico-philosophique sur les événements, il n’existait pas de droit et de passion de la vie ? Bérézovski est un vengeur, un des justiciers les plus légitimes de tous les crimes, de toutes les tortures et de toutes les humiliations que subirent les Polonais et la Pologne. Est-ce que tu ne le comprends pas ? Mais si de pareilles explosions d’indignation ne se produisaient pas dans le monde, on désespérerait de la race humaine.



BAKOUNINE ET HERZEN


Quelques données historiques sur le mouvement révolutionnaire russe[1].


Quatre années se sont écoulées depuis la mort de Bakounine, et jusqu’ici on n’a pas publié une seule

  1. Cet article, qui jette quelque lumière sur le caractère du mouvement révolutionnaire russe, pendant les dernières années