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ment pour duper les peuples. Tout cela ne présente pas beaucoup de charme, aussi est-ce peu consolant ; mais, semble-t-il, c’est inévitable. D’ailleurs, cet état de choses nous donne quelque soulagement, à nous autres, en nous laissant espérer que, dans le cas où nous serions battus, ce sera un bonheur pour la Russie. Mais, si ce sort échoit à Napoléon, c’est la France qui reverra alors ses beaux jours. Dans tous les cas, personnellement, notre rôle sera celui de spectateurs. Sur ce, je vous dis, adieu.


Votre M. Bakounine.


1. P.-S. — Ogareff, j’ai réfléchi longtemps sur le chiffre dont tu me parles. Enfin, je me suis rappelé de Stockholm. Ce chiffre a été confié à la garde du libraire, E. Straube, Skepparegatan, 4, Stockholm, qui devait le conserver chez lui. Écris-lui directement, Ogareff, il suivra tes ordres.

2. P.-S. — Dites à Pan qu’il va recevoir une commande pour toutes les œuvres de Herzen, de même que pour ancienne et nouvelle édition de la Cloche qu’il devra envoyer immédiatement à un certain M—ski, à Palerme, même dans le cas où l’argent ne lui serait pas envoyé. Qu’il ne craigne pas de subir aucune perte ; qu’il fasse seulement accompagner son envoi d’une facture détaillée. Cette commande lui viendra de mon amie, la princesse Obolenski. L’argent lui sera expédié immédiatement.


B.