Page:Bakounine - Lettres à Herzen et Ogarev, trad. Stromberg, Perrin, 1896.djvu/185

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

marchandise qu’il n’aurait pas vendue ; 2° Qu’après avoir adopté ses conditions essentielles, vous lui enverriez pendant cette première année d’essai, tout ce qu’il vous demanderait dans les limites du crédit que vous consentirez à lui faire sans le moindre retard et avec une exactitude commerciale ; 3° Que vous lui prêtiez votre appui dans la mesure du possible, par l’intermédiaire de vos amis en Russie. De son côté, il s’engagerait à ne pas traîner l’affaire s’il voyait qu’elle ne peut marcher et à vous restituer, aussitôt qu’il serait de retour de Pétersbourg, tous les exemplaires de vos éditions qui ne seraient pas vendus, en déduisant de la somme qu’il aurait à vous payer la moitié des frais de transport.

Je vous le répète, c’est une affaire sérieuse qui mérite toute votre attention ; réfléchissez-y bien, avant de donner une réponse négative. Si vous pensez sérieusement à faire la propagande de vos éditions en Russie, vous trouverez difficilement une aussi belle occasion et un commissionnaire présentant des garanties de succès aussi solides. Et pour la dixième fois encore, je vous promets sur mon honneur que vous trouverez en Straube un aide sérieux, intelligent, honnête et un homme de bonne volonté. Sur ma prière, il m’a fait par écrit l’exposé de ses vues et de ce qu’il espère pouvoir tirer de cette affaire. Si vous êtes disposé à accepter sa proposition, répondez-moi sans perdre de temps, ou encore, envoyez votre réponse directement à Straube lui-même, en indiquant toutes vos conditions d’une manière nette et précise, en français ou en allemand.

Écrivez-moi aussi en même temps, en m’indiquant avec la même précision ce que je pourrais y changer et dans quelle mesure devrai-je le faire dans le cas