Adieu, mes amis. Je vous remercie de votre amitié fidèle et ferme, dont j’ai joui pendant toute cette année. À présent, en avant ! Il ne faut pas reculer ; aussi ne suis-je nullement tenté de le faire. Je vous donnerai souvent de mes nouvelles, tant que j’aurai la possibilité de le faire. Nous avons tout très sérieusement organisé avec Sacha[1].
Voici les prières que je vous adresse :
1. Envoyez immédiatement la lettre ci-jointe à Abrakadabra, elle est d’urgence.
2. Dites à Sacha qu’il n’oublie pas d’écrire à sa sœur Nathalie en termes quelque peu mystérieux, que je me rends chez Garibaldi.
Je remets à la fois prochaine mes autres commissions. Pour le moment, je vous embrasse de tout mon cœur et je ne vous prie pas de ne pas m’oublier.
Sacha Alexandrovitch trouvera l’adresse de l’Abrakadabra sous une double enveloppe, parmi les derniers feuillets de mon Punch-carnet d’adresses.
Celle de l’intérieur porte l’adresse d’Abrakadabra.
L’extérieure, je ne me rappelle plus bien de qui.
OGAREFF
Je suis arrivé à Hambourg hier soir et je vous ai envoyé immédiatement une lettre recommandée. Je
- ↑ Alexandre Alexandrovitch Herzen (Trad.).