« cause russe » ; le produit de ces cotisations sera versé dans la caisse de nos « fonds » à Londres.
Maintenant, cette affaire marche à toute vapeur, et de la théorie pure, elle va passer dans le domaine des solutions pratiques…
Vous autres, en Sibérie, vous êtes richissimes ; amassez-donc de l’argent et envoyez-le nous directement à la caisse des « fonds » ou, si vous aimez mieux, à l’adresse ci-jointe. De mon côté, peu à peu, je vous ferai parvenir des choses très intéressantes.
Salut amical à tous ceux qui ont gardé souvenir de moi et qui m’aiment comme par le passé.
Nota. — Évidemment, cette lettre ne fut pas expédiée à destination, car nous la trouvons en original (Drag.).
Je suis à table et je vous écris entre mon bouillon et le poisson qu’on va me servir. Après avoir avalé ma veal cotlett with tomate, j’irai prendre le paquebot[1] au bord duquel je vais finir mon épître aux Polonais que j’enregistrerai ce soir même. Et à sept heures et demie, je dirai avec le poète :
Voile docile, laisse bruire tes plis dans les airs,
Océan morose, agite tes vagues en-dessous.
- ↑ Ce paquebot qui devait faire le voyage dans la mer Baltique et sur lequel s’embarqua Bakounine dans le but de prendre part à l’insurrection polonaise (Trad.).