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dissolvant et violent de la politique genevoise, et, secundò, au poison soporifique de la coopération bourgeoise, en replaçant l’Internationale sur sa base véritable : l’organisation de la lutte économique contre l’exploitation des patrons et des capitalistes, genevois ou non-genevois. La seconde, qui devenait une conséquence nécessaire de la première, c’était de remplacer le Comité central, qui avait déjà pris tout le caractère autoritaire et occulte d’un gouvernement oligarchique, par le comité de la Caisse de la Résistance, forcé par sa constitution à une transparence parfaite et soumis complètement à la volonté du peuple souverain, réuni en assemblée générale. C’était une attaque directe contre l’oligarchie genevoise, qui, s’emparant un à un de tous les comités des sections, était en train de fonder sa domination dans l’Association Internationale de Genève. On comprend pourquoi ce projet, après avoir été imprimé, n’eut pas même l’honneur d’une discussion sérieuse.

Ce qui est remarquable dans les débats auxquels donna lieu cette question des caisses de résistance, c’est que d’abord les sections de la Fabrique furent pour le système des caisses séparées, tandis que les représentants de l’idée et de la pratique de l’Internationale prises au sérieux défendirent contre ces sections celui de la caisse unique. Mais plus tard, et notamment aux mois de juillet et d’août 1869, lorsque cette question, conformément au programme proposé par le Conseil |95 général de Londres pour