Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/43

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tales des comités, que dans les assemblées populaires, il tint tête à la Fabrique.

Pendant plusieurs mois, et notamment depuis l’expiration de la grande grève d’avril 1868 jusqu’à son élection comme président du Comité fédéral de la Suisse romande par le premier Congrès romand en janvier 1869[1], il resta sur la brèche. Ce fut là la période héroïque de son activité dans l’Internationale. Dans le Comité central aussi bien que dans les assemblées des comités, il fut réellement seul à combattre, et, fort souvent, malgré la puissante coalition genevoise, soutenue par tous les éléments réactionnaires de ces comités, il remporta la victoire. On peut s’imaginer s’il fut détesté |78 par les meneurs de la Fabrique[2].

----------


L’objet principal de la discussion était celui-ci : L’Association Internationale à Genève s’organisera-t-elle selon les principes vrais et largement internationaux de cette institution, ou bien, tout en gardant son grand nom d’Internationale, deviendra-t-elle une institution exclusivement, étroitement genevoise ? — but vers lequel tendent naturellement de tous leurs efforts les ouvriers proprement genevois, la masse sans doute sans s’en rendre compte à elle--

  1. Ce ne fut pas le Congrès qui désigna Brosset pour les fonctions de président : c’est le Comité fédéral qui choisit lui-même, pour exercer la présidence, un de ses membres.
  2. Cet alinéa a été cité, un peu resserré, au tome Ier de L’Internationale, Documents et Souvenirs, p. 63.