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bourgeoise sur les multitudes), exemptes de tout impôt direct ou indirect les choses nécessaires à la vie (Mazzini, par cette promesse, — toujours répétée, et jamais tenue, par tous les compétiteurs qui se disputent le pouvoir, — veut s’assurer l’adhésion des ouvriers. Mais il promet plus qu’il ne pourrait donner s’il arrivait au pouvoir, car la grandeur et la puissance de l’État coûtent cher), liberté du travail (elle existe déjà, et tout le système bourgeois est fondé sur cette liberté), et secours, si le travail fait défaut, ou si l’âge et les maladies empêchent de s’y livrer (promesse également inexécutable dans le système économique actuel), puis faveur (ah ! nous y voilà : faveurs ! grâces ! — pitié ! miséricorde ! — accordées par la bourgeoisie, qui ne les accordera jamais parce qu’elle les accorderait contre elle-même) et appui accordés, par le crédit, à vos tentatives pour substituer peu à peu (avec le système mazzinien, comme je le prouverai dans mes écrits, dans mille ans pour le moins) au système actuel du salariat le système de l’association volontaire fondée sur la réunion du travail et du capital dans les mêmes mains[1].

  1. « Voi, perché mertaste col sacrificio, perchè non cercaste di sostituire alle altre la vostra classe, ma d’innalzarsi con tutti ; perché invocate una diversa condizione economica, non per egoismo di godimenti materiali, ma per poter migliorarvi moralmente e intellettualmente, avete oggi il diritto ad una Patria di liberi e d’eguali, nella quale abbiate comune con tutti i vostri fratelli l’Educazione, comune il voto per contribuire all’ avviamento progressivo del Paese, comuni l’armi per difenderne la grandezza e l’onore, esente da ogni tributo diretto o indiretto il necessario alla vita, libertà di lavoro, e aiuti, ove manchi, o dove lo vietino gli anni e le malattie, poi favore e agevolezza di credito nei vostri tentativi per sostituire a poco a poco al sistema attuale del salariato il sistema dell’ associazione voluntaria fundata nell’ unione del lavoro e del capitale nelle stesse mani. »