convocations coûteront cher, et que les ouvriers en général et les ouvriers italiens en particulier ne sont point riches, il est certain que le Conseil ne sera jamais convoqué. Mazzini abandonne, pour les affaires courantes, au Conseil le droit de faire des propositions, pourvu toutefois que l’initiative en soit prise par un nombre déterminé de conseillers : ce qui suppose entre eux une correspondance continuelle et impossible pour des ouvriers. Évidemment tout ce que Mazzini propose pour limiter et surveiller le pouvoir dictatorial de la Commission Centrale est dérisoire, et la dictature subsiste dans son intégrité.
Mazzini propose, en outre, la création d’une publication hebdomadaire dirigée par la Commission, et organe officiel des travaux et des vœux de la classe ouvrière (c’est-à-dire la fondation d’un journal au moyen duquel, au nom des ouvriers d’Italie, Mazzini imposera dorénavant à toute la démocratie italienne sa politique théologique comme la pensée nationale).
Telle me paraît, pour aujourd’hui, — conclut Mazzini, — devoir être votre tâche. La mienne, si vous élisez la Commission, sera de déposer entre ses mains (et pourquoi pas entre celles du Congrès ?) le compte-rendu de la souscription ouverte par moi pour vous, et de lui présenter les suggestions que le cœur et l’esprit m’inspireront[1].
- ↑ « Questo parmi in oggi il còmpito vostro. Il mio, se eleggete la Commissione, sarà quello di deporre nelle sue mani il rendiconto délia sottoscrizione da me iniziata per voi, e di porgere ad essa via via i suggerimenti che il cuore e l’intelletto m’ispireranno ».