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gués pour chacune,…… membres. Il est très rare que le nombre des délégués effectivement réunis dans les séances régulières du Comité central atteigne le tiers.

Le Comité central est l’autorité incontestablement supérieure dans l’Internationale de Genève. Grâce aux pouvoirs dont il est investi, et grâce à ses rapports directs avec toutes les sections, dont il est censé être d’ailleurs l’expression immédiate, la représentation constitutionnelle et en quelque sorte le Parlement permanent, le Comité central est certainement plus puissant à Genève que le Comité fédéral[1] lui-même. Ce dernier est le représentant exclusif et suprême des intérêts, des aspirations, des pensées et des volontés collectives de toutes les sections de la Suisse romande, tant vis-à-vis du Conseil général de l’Association Internationale des Travailleurs que des organisations nationales de cette Association dans tous les autres pays. Sous ce rapport, il n’est subordonné, d’abord, qu’au Conseil général, — contre les décisions duquel, d’ailleurs, il peut faire toujours appel aux Congrès généraux, — et ensuite et plus immédiatement encore aux Congrès fédéraux des sections de la Suisse romande, qui n’ont pas seulement le droit de le contrôler et de lui imposer leurs résolutions définitives, mais encore de le cas-

  1. Le Comité fédéral romand était le représentant de la Fédération romande, dont l’organisation genevoise ne formait qu’une partie. Ce Comité fédéral romand, élu pour un an par le Congrès de la Fédération romande, avait aussi son siège à Genève pour l’année 1869.