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terie. Tout le monde en Italie ne sait-il pas que les personnages officiels, et la bourgeoisie italienne, et Mazzini lui-même avec eux, n’ont commencé à se préoccuper de la question sociale que depuis l’insurrection de la Commune de Paris, et seulement grâce à la terreur salutaire que l’expansion toujours croissante de l’Internationale inspire à tous les privilégiés ? S’il n’y avait pas eu d’autres manifestations socialistes que les pauvres écrits de Mazzini, anti-socialistes au suprême degré, remplis d’illusoires promesses et de tromperies pour le peuple et de réelles consolations pour les riches bourgeois, personne ne se soucierait du mouvement du prolétariat, comme personne ne s’en était soucié auparavant. Et Mazzini ose réclamer pour lui et pour les siens l’honneur d’un fait qui est dû uniquement à l’action de cette Commune et de cette Internationale qu’il combat ! Quelle nature de théologien !), depuis les derniers événements de France (les seuls qui aient éveillé non l’intérêt moral, mais l’attention terrifiée du « pays » sur la question prolétaire), est en voie de reculer effrayé et disposé à appuyer la sotte et immorale théorie de la résistance, plus ou moins adoptée, à votre dommage, par tous les gouvernements[1].

  1. « Due sole dichiarazioni mi sembrano, quasi preambolo d’ordinamento e istruzione générale data all’ autorità che dovete eleggere, volute dalle insolite circostanze nelle quali versa gran parte di Europa. Non giova illudersi, il Paese, che cominciava a guardare con favore ai vostri progressi e sottoporre ad attente esame ciò che da noi e da altri si scrive per voi a pro del vostro giusto ed inevitabile sorgere, è dagli ultimi eventi di Francia in poi, sulla via di retrocedere impaurito e tendente ad appoggiare la stolta immorale teoria di resistenza, più o meno adottata a danno vostro da tutti i governi. »