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cause de l’immense orage qui devait éclater plus tard à la Chaux-de-Fonds. Après quoi Robin partit pour Paris[1], et Perron, le fameux tacticien, avec sa botte secrète et son dictatoriat avorté, se retira boudeur sous sa tente.

Outine remplit tout seul le grand vide que leur retraite simultanée avait produit dans l’Internationale de Genève.

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Il est maintenant nécessaire que je dise quelques mots sur M. Outine. C’est un trop grand personnage pour que je puisse le passer sous silence.


|99 OUTINE, LE MACCHABÉE ET LE ROTHSCHILD
DE L’INTERNATIONALE DE GENÈVE


Ce soir, je veux m’amuser. Je remets donc à demain la continuation de mon second article contre Mazzini[2], et je m’en vais tâcher de peindre le portrait de M. Nicolas Outine.

Fils d’un très riche monopoleur du commerce d’eau-de-vie, — le commerce le plus sale et le plus

  1. Au commencement de février 1870.
  2. Le 24 août, Bakounine m’avait expédié les feuillets 79-98 du Rapport sur l’Alliance. Le lendemain 25, son calendrier-journal nous le montre commençant à écrire un « second article contre Mazzini », puis interrompant le soir ce nouveau travail pour se remettre à la rédaction du Rapport. L’idée d’avoir à tracer le portrait d’Outine le mettait en verve ; c’est pourquoi il débute par cette phrase : « Ce soir, je veux m’amuser ».