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connue comme telle non seulement par le Conseil général, mais encore par le Congrès de Bâle, auquel, conformément à son droit, elle avait envoyé comme délégué le citoyen Gaspar Sentiñon, médecin, délégué de la Section de l’Alliance de Genève et du Centre fédéral des sociétés ouvrières de Barcelone[1].

Il fallait donc toute la cynique mauvaise foi de MM. Outine, Perret, Becker, Duval, Guétat et Cie pour contester à notre section le titre et les droits d’une section régulière de l’Internationale. En laissant de côté le petit Juif, menteur et intrigant par nature, j’ajouterai qu’aucun de ces messieurs ne peut avoir la possibilité même de simuler l’ignorance sur ce point, puisqu’il peut être constaté, par les procès-verbaux de l’Alliance et par je ne sais combien de dizaine de témoins, que Becker et Duval ont pris connaissance des lettres d’Eccarius et de Jung ; que ces lettres ont été produites, au mois d’août 1869, au Comité cantonal de Genève, et en septembre,

  1. En passant par Genève pour se rendre à Bâle, Sentiñon se fit admettre comme membre de la Section de l’Alliance de Genève. Le procès-verbal de la séance du Comité du 28 août 1869 dit : « Le citoyen Sentiñon est présenté par Bakounine et Robin. Ce citoyen est accepté à l’unanimité des membres présents. On décide ensuite de convoquer une assemblée générale extraordinaire pour le dimanche 29 août, à dix heures du matin, pour l’élection d’un délégué au Congrès de Bâle. » Le lendemain, l’assemblée générale extraordinaire confirme l’admission de Sentiñon comme membre de la Section ; elle rédige un mandat pour le délégué au Congrès de Bâle, lui prescrivant de voter pour « la collectivité, l’abolition du droit d’héritage, les caisses de résistance par corps de métiers et fédéralisées » ; ensuite elle nomme à l’unanimité Sentiñon délégué au Congrès.