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de tous leurs efforts à l’accroissement de la puissance et de la solidarité de cette organisation. En conséquence de quoi, ils s’engagent à soutenir, dans tous les corps de métier dont ils font partie ou dans lesquels ils exercent une influence quelconque, les résolutions des Congrès et le pouvoir du Conseil général d’abord, aussi bien que celui du Conseil fédéral [de la Suisse romande] et du Comité central de Genève, en tant que ce pouvoir est établi, déterminé et légitimé par les statuts[1]. »

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Qu’on juge maintenant combien les accusations de nos ennemis étaient ridicules et odieuses[2] !

Le lendemain même de l’acceptation unanime des nouveaux statuts par la Section de l’Alliance de Genève, Perron, secrétaire de cette section, s’empressa d’envoyer ces nouveaux statuts au Conseil général de Londres[3], en lui annonçant en même

  1. On voit se manifester dans ces mots l’esprit qui allait engager Bakounine et une partie des délégués « collectivistes » au Congrès de Bâle, à réclamer l’accroissement des pouvoirs du Conseil général.
  2. Cet alinéa, dans le Mémoire, a reçu cette forme : « Qu’on juge d’après cela combien les accusations de nos ennemis, qui prétendaient que l’Alliance cherchait à entraver et à détruire l’action du Conseil général, étaient odieuses et injustes ! »
  3. Il ne faut pas chercher dans les indications de Bakounine une chronologie rigoureusement exacte. Il écrivait deux ans après les événements, n’ayant pas à sa disposition les procès-verbaux de la Section de l’Alliance. La lettre de Perron est du 22 juin ; l’assemblée dans laquelle la Section de l’Alliance de Genève se constitua définitivement est du 26 juin ; et déjà, dans une séance de la section du 12 juin, Bakounine avait annoncé que le règlement serait envoyé à Londres pour le 19 juin, afin de demander l’admission de la Section dans l’Internationale (extraits de procès-verbaux publiés par Max Nettlau).