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reconnue, au mois de juillet 1869, comme section régulière de l’Internationale par le Conseil général.

Sur la proposition collective de Perron, de Bakounine, de Becker, soutenus par quelques autres membres du groupe genevois de l’Alliance, ce dernier finit par se soumettre aussi à la décision du Conseil général de Londres. Il décida à l’unanimité sa transformation en section régulière de l’Internationale. La première chose qu’il devait faire pour cela, ce fut de se donner des statuts conformes en tous points aux statuts de l’Association Internationale des Travailleurs. Le citoyen Bakounine fut chargé de les rédiger. Il fut entendu que le programme serait maintenu dans son intégrité, sauf à remplacer, dans l’article second, cette phrase maladroite : « Elle (l’Alliance) veut avant tout l’égalisation politique, économique et sociale des classes et des individus », par cette autre plus claire : « Elle veut avant tout l’abolition définitive des classes et l’égalisation politique, économique et sociale des individus ». Mais le règlement devait être complètement refondu, fait à neuf.

La Section de l’Alliance, se réunissant une fois par semaine et toujours en très grand nombre, débattit consciencieusement, longuement, pendant |50 deux mois à peu près, chaque point du nouveau règlement proposé par Bakounine[1]. Ce ne fut pas

  1. Les extraits des procès-verbaux de la Section de l’Alliance de Genève donnés par Max Nettlau dans la Biographie de Bakounine montrent qu’il ne faut pas prendre à la lettre les expressions employées ici par Bakounine. En effet, la discussion sur le nouveau règlement de la Section de l’Alliance commença le 17 avril et fut terminée le 24 avril. Toutefois, en mai et juin, il y eut encore à diverses reprises des débats sur tel ou tel point particulier du programme ; et ce fut seulement le 26 juin que la Section se constitua définitivement.