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si fort au Congrès de la Chaux-de-Fonds, avaient eu réellement la sottise de croire qu’ils avaient fait partie d’une société secrète, ou bien ils ne l’ont affirmé en |45 plein Congrès que pour nous nuire, sans y croire. Dans ce dernier cas, ils ont été des calomniateurs ; mais dans le premier, quoi ? des traîtres. On n’entre dans aucune société secrète sans promettre solennellement le secret. Et celui qui trahit un secret juré ou promis sur l’honneur ne s’appelle-t-il pas un traître ?

Nous étions si peu une société secrète qu’on n’a demandé à personne ni serment religieux, ni serment d’honneur. Mais il était entendu entre nous tous qu’on n’irait pas divulguer des correspondances étrangères qui pourraient compromettre des amis faisant de la propagande dans les pays étrangers[1].

C’est dans une de ces réunions du Bureau central chez Bakounine qu’on traita une fois la question de l’admission des femmes dans le Bureau. Cette proposition avait été faite par quelques amis, membres fondateurs et très dévoués de l’Alliance, mais qui, sans s’en douter, en faisant cette proposition, agissaient comme des instruments inconscients de l’intrigue outinienne[2]. Quiconque connaît la manière d’agir de ce petit Juif sait qu’un de ses moyens d’action principaux sont les femmes. Par les femmes il se faufile partout, même aujourd’hui

  1. Cet alinéa a été omis dans le Mémoire.
  2. Sur Outine, voir pages 265 et suivantes.