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au moins les deux tiers de ses membres étaient absents. On ne décida rien, ou plutôt on décida qu’il fallait remettre cette décision jusqu’après le Congrès des Sections romandes qui devait se réunir à Genève aux premiers jours de janvier pour constituer définitivement la Fédération des Sections romandes.

Et en effet, le groupe genevois de l’Alliance avait renouvelé en janvier sa demande, et il attendait la décision du Comité central, lorsque le Bureau central de l’Alliance reçut, d’abord de ses amis d’Italie, et ensuite directement, l’acte suivant[1] contenant les résolutions du Conseil général de Londres par rapport à l’Alliance (Pièce justificative n° 5) :

  1. La pièce dont il s’agit n’est pas intercalée dans le manuscrit de Bakounine : le renvoi entre parenthèses, Pièce justificative n° 5, en tient la place. (Les mots « n° 5 » nous indiquent que dans les premiers feuillets du manuscrit, perdus, il y avait déjà des renvois à quatre autres pièces justificatives.) Le document a été imprimé dans le Mémoire, et il a été aussi inséré par Marx dans la brochure Les prétendues scissions dans l’Internationale, circulaire privée du Conseil général (3 mars 1872). Nous le reproduisons dans le texte. — Ces résolutions furent « communiquées confidentiellement aux Conseils centraux [de l’Internationale] des différents pays » (lettre de Marx à Hermann Jung, du 28 décembre 1868). C’est ainsi qu’il arriva qu’une copie des résolutions fut envoyée à Naples, à Carlo Gambuzzi, à la date du 20 janvier 1869, par Eugène Dupont, membre du Conseil général de Londres, qui avait représenté au Congrès de Bruxelles de 1868 les Associations ouvrières de Naples. C’est cette copie qui fut communiquée de Naples à Bakounine, et qui lui parvint avant que la décision du Conseil général eût été officiellement notifiée au Bureau central de l’Alliance ; elle a été retrouvée par Max Nettlau, qui l’a insérée dans sa Biographie de Bakounine.