Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/140

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


On comprend que Mazzini ait dû la maudire ; et c’est le second crime que nous lui reprochons, tout en reconnaissant, d’ailleurs, qu’en la maudissant il a obéi à sa conscience de prophète et de prêtre.

Mais tout en rendant justice à sa sincérité incontestable, nous devons constater qu’en joignant ses invectives à celles de tous les réactionnaires de l’Europe contre nos malheureux frères, les héroïques défenseurs et martyrs de la Commune de Paris, et ses excommunications à celles de l’Assemblée nationale et du pape contre les revendications légitimes et contre l’organisation internationale des travailleurs du monde entier, Mazzini a définitivement rompu avec la révolution, et a pris place dans l’internationale réaction.

Dans les articles suivants[1], en examinant un à un ses griefs contre notre admirable Association, je m’efforcerai de mettre à nu toute l’inanité des doctrines religieuses et politiques du prophète.

  1. Dans l’Introduction de La Théologie Politique de Mazzini et l’Internationale, cette phrase a été remplacée par celle-ci : « Dans la suite de ce travail,… »