Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/135

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tique, n’ont jamais adoré dans leurs Dieux que leur propre image renversée et monstrueusement exagérée ;

6° Que la divinité, une fois établie sur son trône céleste, est devenue le fléau de l’humanité, l’alliée de tous les tyrans, de tous les charlatans, de tous les tourmenteurs et exploiteurs des masses populaires ;

7° Qu’enfin la disparition[1] des fantômes divins, condition nécessaire du triomphe de l’humanité, sera l’une des conséquences inévitables de l’émancipation du prolétariat.


Tant que Mazzini s’est contenté d’outrager la jeunesse des écoles, la seule qui, dans le milieu si profondément corrompu et déchu de la bourgeoisie actuelle, montre encore un peu d’enthousiasme pour les grandes choses, pour la vérité, pour la justice ; tant qu’il a limité ses attaques aux professeurs allemands, aux Moleschott, aux Schiff et autres qui commettent le délit horrible d’enseigner la vraie science dans les universités italiennes, et tant qu’il s’est amusé à les dénoncer au gouvernement italien comme des propagateurs d’idées subversives dans la patrie de Galilée et de Giordano Bruno, le silence, commandé par la piété et par la pitié, nous était possible. La jeunesse est assez énergique et les professeurs sont assez savants pour se défendre eux-mêmes.

  1. La Liberté avait imprimé « dispersion ».