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plus positive que les deux premiers ; ce fut l’adoption du grand principe de la propriété collective par le Congrès des travailleurs réunis à Bruxelles, et le maintien tout à fait naturel et logique de la propriété individuelle et héréditaire par le Congrès bourgeois de Berne.

Propriété collective et propriété individuelle ! voilà donc les deux grands drapeaux sous lesquels vont se livrer désormais les grandes batailles de l’avenir.

Cette franche manière de poser les questions n’a pas plu à M. Coullery. Désolé de ne plus pouvoir rester l’ami des uns et des autres, et se laissant enfin aller librement à ses instincts bourgeois, il se tourna avec fureur contre le Congrès de Bruxelles et contre les dissidents du Congrès de Berne. Par contre, il se montra plein d’enthousiasme pour le socialisme de MM. Gœgg et Chaudey[1].

C’en fut trop pour l’Association internationale des travailleurs de la Suisse romande. M. Coullery se vit obligé d’abandonner la Voix de l’Avenir, qui cessa d’ailleurs de paraître. Sur les ruines de ce journal fut fondée plus tard l’Égalité.

(Égalité du 17 juillet 1869.)


III

Quoi qu’en disent nos adversaires, nous avons le plus grand respect, non pour toutes les opinions,

  1. Deux des principaux membres de la Ligue de la paix et la liberté.