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En annonçant, dans notre dernier numéro, l’apparition d’un nouvel organe de la démocratie bourgeoise, la Fraternité, nous avions témoigné notre regret de voir figurer parmi les noms des collaborateurs de ce journal celui d’un homme que nous savons appartenir à notre cause, M. Élie Reclus.

Si nous avons pu croire que M. Élie Reclus avait promis d’entrer dans la rédaction de la Fraternité, c’est qu’il ne nous était pas venu à la pensée que l’on eût pu, sans son consentement, mettre le nom de notre ami sur la liste des collaborateurs de ce journal.

Aussi est-ce avec une vive satisfaction que nous avons reçu la lettre suivante :

Paris, 21 février.

J’ouvre l’Égalité et je trouve un article relatif au journal de La Rigaudière. Le nom de mon frère, ou tout aussi bien le mien, — Reclus, — se trouve, en effet, dans le prospectus de ce journal ; mais celui qui l’a employé n’y avait aucun droit. M. La Rigaudière m’avait écrit pour me demander ma collaboration : je l’ai refusée. Il m’a sommé alors d’envoyer sa lettre à mon frère, ce que je fis ; mais mon frère Élie refusa également d’entrer dans la rédaction de ce journal. Je vous prie, mon cher ami, de démentir, dans le prochain numéro de l’Égalité, l’assertion mensongère ou tout au moins erronée du prospectus de M. La Rigaudière.

À vous de cœur.

ÉLISÉE RECLUS.

(Égalité du 27 février 1869.)
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