XI
Politique de l’internationale
« Nous avons cru jusqu’à présent, dit la Montagne, que les opinions politiques et religieuses étaient indépendantes de la qualité de membre de l’Internationale ; et, quant à nous, c’est sur ce terrain que nous nous plaçons[1]. »
On pourrait croire, au premier abord, que M. Coullery a raison. Car, en effet, l’Internationale, en acceptant dans son sein un nouveau membre, ne lui demande pas s’il est religieux ou athée, s’il appartient à tel parti politique ou s’il n’appartient à aucun. Elle lui demande simplement :
Es-tu ouvrier, ou, si tu ne l’es pas, éprouves-tu le besoin et te sens-tu la force d’embrasser franchement, complètement, la cause des ouvriers, de t’identifier avec elle à l’exclusion de toutes les autres causes qui pourraient lui être contraires ?
Sais-tu que les ouvriers, qui produisent toutes les richesses du monde, qui sont les créateurs de la civilisation, et qui ont conquis pour les bourgeois
- ↑ Comme on le voit par ce début, les articles Politique de l’Internationale sont la continuation de la série La Montagne et M. Coullery (voir p. 105).