jours les causes : la science des écoles étant un produit de l’esprit bourgeois, les hommes qui représentent cette science étant nés et ayant été élevés et instruits dans le milieu bourgeois et sous l’influence de son esprit et de ses intérêts exclusifs, l’une aussi bien que les autres sont naturellement opposés à l’émancipation intégrale et réelle du prolétariat, et toutes leurs théories économiques, philosophiques, politiques et sociales ont été successivement élaborées dans ce sens, n’ont au fond d’autre fin que de démontrer l’incapacité définitive des masses ouvrières, et par conséquent aussi la mission de la bourgeoisie — qui est instruite parce qu’elle est riche, et qui peut toujours s’enrichir davantage parce qu’elle possède l’instruction — de les gouverner jusqu’à la fin des siècles.
Pour rompre ce cercle fatal, que devons-nous conseiller au monde ouvrier ? C’est naturellement de s’instruire, de s’emparer de cette arme si puissante de la science, sans laquelle il pourrait bien faire des révolutions, mais ne serait jamais en état d’établir, sur les ruines des privilèges bourgeois, cette égalité, cette justice et cette liberté qui constituent le fond même de toutes ses aspirations politiques et sociales. Voilà le point sur lequel nous sommes d’accord avec les socialistes bourgeois.
Mais en voici deux autres très importants et sur lesquels nous différons absolument d’eux :
1° Les socialistes bourgeois ne demandent pour les ouvriers qu’un peu plus d’instruction qu’ils n’en