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la République Andrieux avait lancé contre lui un mandat d’amener.

Cette lettre à Palix est un document connu de ceux qui se sont occupés de l’histoire de l’Internationale. Oscar Testut en a publié les quatre premières pages (avec plusieurs grossières erreurs de lecture) dans son livre L’internationale et le Jacobinisme au ban de l’Europe, t. II, p. 280 ; Max Nettlau l’a reproduite intégralement dans sa biographie de Bakounine, avec quelques incorrections. Nous croyons à propos de donner ici ce document, d’après le brouillon (6 pages in-8e, avec de nombreuses ratures), retrouvé dans les papiers de Bakounine. Ce texte annule le texte incorrect et incomplet qui se trouve au tome II, page 271 des Œuvres.


|1« Ce 28[1] septembre 1870. Lyon.


« Mon cher Palix,

« Je ne veux point partir de Lyon, sans t’avoir dit un dernier mot d’adieu. La prudence m’empêche de venir te serrer la main une dernière fois. — Je n’ai plus rien à faire ici. J’étais venu à Lyon pour combattre ou pour mourir avec vous. J’y étais venu parce que je suis profondément convaincu que la cause de la France est redevenue, à cette heure où il y va de son existence ou de sa non-existence, celle de l’humanité, et que la défaite définitive de la France, sa chute, son asservissement

  1. Cette date du 28 est le résultat d’un simple lapsus. La lettre a été écrite le 29, car, en parlant de la manifestation du 28 septembre, elle l’appelle « le mouvement d’hier ». — J. G.