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munisme prussien de M. de Schweitzer qui avait triomphé à Eisenach. Il est vrai qu’à Bâle on n’avait pas à combattre un parti prussien qui n’y était pas même représenté. Mais, en revanche, il y avait là un parti russe[1], proche parent du parti prussien[2]. Faut-il le dire ? Les partisans de Bakounine[3], |125 chef du communisme russe[4], ne se doutaient pas plus du service qu’ils étaient appelés à

  1. J’étais au Congrès de Bâle le seul Russe, et je n’y représentais pas même la Russie, mais des Sections de Lyon et de Naples. (Note de Bakounine.)
  2. Voilà que les insinuations infâmes commencent. (Note de Bakounine.)
  3. Probablement ceux avec qui j’ai voté : la majorité des délégués français, les délégués espagnols, le délégué italien, quelques délégués belges, tous les délégués (moins deux) de la Suisse romande, et quelques délégués allemands (cinq), parmi lesquels mon ci-devant ami le citoyen Philippe Becker, et le citoyen Lessner, membre du Conseil général. Le citoyen Jung, autre membre du Conseil général, m’a dit, après la votation sur l’abolition du droit d’héritage, qu’il s’était repenti, en voyant la manière mesquine dont on avait traité la question de la propriété collective, de n’avoir pas voté avec nous. La majorité des délégués belges se sont abstenus, ne voulant pas, m’avaient-ils dit, voter contre nous. Et en général je dois ajouter que la plus grande partie de ceux que M. Hess appelle mes partisans m’étaient absolument inconnus avant le Congrès. (Note de Bakounine.)
  4. Qu’a dû ressentir, en lisant ces mots, ce pauvre petit Juif russe, M. Outine, qui intrigue maintenant à Genève, se battant les flancs et se donnant des peines incroyables pour qu’on l’appelle un chef, fût-ce d’une Section russe imaginaire, composée de quatre ou cinq membres, et dont il serait le seul membre parlant ? (Note de Bakounine.)