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indique que le Conseil général n’espère point que la propriété collective puisse être établie maintenant par le moyen d’une révolution, mais qu’il espère la voir s’établir progressivement par la voie de transactions politiques successives avec la propriété bourgeoise.

Les délégués des associations ouvrières allemandes, qui apparaissaient pour la première fois en grand nombre à un Congrès de l’Internationale[1], firent en outre — d’accord avec les délégués de la Suisse allemande[2] — une nouvelle proposition, tout à fait conforme d’ailleurs à leur programme d’Eisenach, et ne tendant à rien de moins qu’à introduire le principe de la politique nationale ou bourgeoise dans le programme de l’Internationale. Cette proposition, celle de la législation directe par le peuple comme moyen préalable absolument nécessaire pour arriver aux réformes sociales, fut déposée par le citoyen Bürkly, de Zürich, et chaudement appuyée par les citoyens Gœgg, Rittinghausen, Bruhin et Liebknecht. Elle donna lieu à un débat suffisamment passionné, au milieu duquel le citoyen Liebknecht, l’un des chefs principaux du

  1. Il y en avait douze : Spier, Riltinghausen, Liebknecht, Krieger, Bracke, Scherer, Würger, venus d’Allemagne ; Lessner, venu de Londres ; Moritz Hess, venu de Paris ; Janasch, J.-Ph. Becker, Gœgg, délégués allemands habitant la Suisse. — J. G.
  2. Il y en avait douze : Karl Bürkly, Hermann Greulich, Eschbach, délégués du canton de Zürich ; Frey, Bruhin, Bohny, Leisinger, Holeiber, Starke, Collin, Quinch, Gut-Gerold, délégués du canton de Bâle. — J. G.