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duisent la vanité personnelle, l’adoration de soi-même, et surtout l’ambition politique. Par tous ces faits et ces actes déplorables dont il a été la grande source et l’unique auteur, M. Marx a au moins rendu un grand service à l’Internationale, en lui démontrant d’une manière toute dramatique, toute vivante, que si quelque chose peut la tuer, c’est l’introduction de la politique dans son programme.

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L’Association internationale des travailleurs, ai-je dit, n’a pu prendre une extension immense que parce qu’elle a éliminé de son programme obligatoire toutes les questions politiques et philosophiques. La chose est tellement claire qu’on est étonné vraiment de devoir encore la prouver.

Je ne crois pas avoir besoin de démontrer que pour que l’Internationale soit et reste une puissance, elle doit être capable d’entraîner dans son sein et d’embrasser et d’organiser l’immense majorité du prolétariat de tous les pays de l’Europe et de l’Amérique. Mais quel est le programme politique ou philosophique qui pourrait se flatter de réunir sous sa bannière des millions ? Seul un programme excessivement général, c’est-à-dire indéterminé et vague, peut le faire, car toute détermination en théorie