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des blanquistes, et je crois avoir clairement exposé les causes qui poussèrent les blanquistes à rechercher l’alliance de M. Marx, lequel, loin de rencontrer des adversaires dans ces représentants autoritaires de la Commune de Paris à Londres, trouva en eux en ce moment un fort appui.

On sait du reste comment cette Conférence fut bâclée ; elle fut composée des intimes de M. Marx, triés par lui-même avec soin, plus de quelques dupes. La Conférence vota tout ce qu’il crut bon de lui proposer, et le programme marxien, transformé en vérité officielle, se trouva imposé comme principe obligatoire à toute l’Internationale.

Mais du moment qu’il y avait une vérité officielle dans l’Internationale, pour la maintenir il fallait un gouvernement. Ce fut la seconde proposition de M. Marx ; elle fut votée comme la première. Désormais l’Internationale se trouvait enchaînée à la pensée et à la volonté du dictateur allemand. On lui donna le droit de censure sur tous les journaux et sur toutes les sections de l’Internationale. On reconnut l’urgence d’une correspondance secrète entre le Conseil général et tous les conseils régionaux ; on lui accorda, en outre, le droit d’envoyer des agents secrets dans tous les pays, afin d’y intriguer en sa faveur et d’y porter la désorganisation pour le plus grand honneur de M. Marx ; on |36 l’investit en un mot d’un pouvoir secret complet.

Pour s’en assurer la tranquille jouissance, M. Marx crut devoir prendre encore une autre