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LETTRE À ESQUIROS


Ce 20 octobre 1870.
Environs de Marseille.


Citoyen et Monsieur,

J’ai eu l’honneur de vous adresser, par un de mes amis de Marseille, une brochure que j’ai publiée sous ce titre : Lettres à un Français sur la crise actuelle.

Elle contient des lettres écrites au mois d’août, bien avant la capitulation de Sedan[1]. Mais l’éditeur, mon ami, qui les a singulièrement raccourcies, pour ne point dire châtrées[2], croyant sans doute que le moment n’était pas encore venu de dire toute la vérité, a trouvé bon aussi de les dater de septembre.

Ces lettres — adressées à un ami, au citoyen Gaspard Blanc de Lyon, un des jeunes gens les plus dévoués au salut de la France que j’aie rencontrés, et que M. Challemel-Lacour, commissaire extraor-

  1. Ceci n’est pas tout à fait exact. La partie du manuscrit de Bakounine d’où a été extraite la brochure a été rédigée du 27 août au 2 ou 3 septembre. — J. G.
  2. C’est cette phrase de Bakounine qui m’a surtout décidé à faire suivre, au tome II des Œuvres, la réimpression de la brochure Lettres à un Français de la publication intégrale du manuscrit de l’auteur. — J. G.