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LETTRES À UN FRANÇAIS
(SUITE)


|81 bis Supposons qu’aucune ville de France ne prenne cette initiative, et que la France pour cette fois soit perdue, c’est-à-dire que, Paris une fois tombé aux mains des Prussiens, elle accepte toutes les conditions de paix que Bismarck lui dictera. Quelle sera alors la position du socialisme en France et dans l’Europe tout entière ?

Voyons d’abord la situation du peuple français. Quel peut être le gouvernement qui consentira à signer les conditions de paix déshonorantes et désastreuses pour la France que le roi de Prusse — le futur empereur de l’Allemagne s’il revient victorieux et vivant de la France — ne manquera pas, sera forcé de lui imposer ? Tout plein de mépris que je sois pour l’impuissance désormais avérée du parti radical, je ne pense pas que Jules Simon et Jules Favre eux-mêmes puissent descendre assez bas