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referendum a été introduit dans la constitution du canton de Zürich, et il a donné jusqu’ici des résultats complètement nuls. Le peuple y est appelé à voter par oui ou par non sur toutes les lois importantes qui lui sont présentées par les corps représentatifs. On pourrait même lui accorder l’initiative des propositions sans que la liberté réelle y gagnât la moindre des choses[1], car tant que le peuple restera économiquement un esclave, manquant d’indépendance, d’instruction, de loisir, et même d’intérêt pour les questions qu’on propose à ses délibérations, il restera en politique un esclave, continuant de se conformer aux obsessions bourgeoises qui pèseront sur son vote.

  1. Le peuple suisse possède aujourd’hui, en matière fédérale, les deux droits, celui de referendum et celui d’initiative. — J. G.