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|1 Ce 28 septembre 1870. Lyon[1].


Mon cher ami, je ne veux point partir de Lyon sans t’avoir dit un dernier mot d’adieu. La prudence m’empêche de venir te serrer la main encore une fois. Je n’ai plus rien à faire ici.

J’étais venu à Lyon pour combattre ou pour mourir avec vous. J’y étais venu parce que j’étais et je demeure profondément convaincu qu’à cette heure de suprême danger pour votre pays, la cause de la France est redevenue celle de l’humanité, et que la défaite définitive de la France, sa chute, son asservissement sous la baïonnette des Prussiens et sous un gouvernement imposé par les Prussiens sera le plus grand malheur qui, au point de vue de

  1. Le début du manuscrit, comme il a été dit dans l’Avant-propos, est la reproduction d’une lettre réelle adressée à Palix et dont le texte a été donné ci-dessus, pages 76-80. Bakounine date par erreur cette lettre du 28 septembre, tandis qu’elle a été écrite le lendemain. — J. G.