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science humaine arrive jamais à une connaissance quelque peu satisfaisante des phénomènes qui se passent sur une de ces innombrables étoiles dont la plus proche est à peu près deux cent soixante-quinze mille fois plus éloignée de la terre que notre soleil. Tout ce que l’observation scientifique a pu constater jusqu’ici, c’est que toutes ces étoiles sont |214 autant de soleils de systèmes planétaires différents, et que ces soleils, y compris le nôtre, exercent entre eux une action mutuelle, dont la détermination quelque peu précise restera probablement encore très longtemps, sinon toujours, en dehors de la puissance scientifique de l’homme. Voici ce que dit Auguste Comte à ce sujet :

« Les esprits philosophiques auxquels l’étude approfondie de l’astronomie est étrangère, et les astronomes eux-mêmes, n’ont pas suffisamment distingué jusqu’ici, dans l’ensemble de nos recherches célestes, le point de vue que je puis appeler solaire, de celui qui mérite véritablement le nom d’universel. Cette distinction me paraît néanmoins indispensable, pour séparer nettement la partie de la science qui comporte une entière perfection, de celle qui par sa nature, sans être sans doute purement conjecturale, semble cependant devoir toujours rester presque dans l’enfance, du moins comparativement à la première. La considération du système solaire dont nous faisons partie nous offre évidemment un sujet d’étude bien circonscrit, susceptible d’une exploration complète, et qui devait nous con-