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de l’Internationale, de la publication de ce qui paraîtrait digne d’être imprimé. Il ne fut pas possible de réunir alors les ressources financières nécessaires à l’impression d’un volume ; et, lorsque je quittai la Suisse en mai 1878, je remis entre les mains d’Élisée Reclus, par l’intermédiaire de Kraftchinsky (Stepniak), la petite caisse contenant ces manuscrits. Quatre ans s’écoulèrent encore, et enfin en 1882 parut à Genève, à l’Imprimerie jurassienne, une brochure de VIII-100 pages petit in-16, dans laquelle on avait imprimé, d’une manière très incorrecte, — avec de nombreuses erreurs de lecture, des changements dont quelques-uns sont des corrections grammaticales, mais dont le plus grand nombre sont des altérations du texte qui n’étaient nullement utiles, des suppressions et des interpolations, — le contenu des feuillets 149-210 et 214-247 du manuscrit de février-mars 1871. Dans un Avertissement, les éditeurs de cette brochure, Carlo Cafiero et Élisée Reclus, disent : « La correspondance de Bakounine était des plus étendues ; des nuits entières se passaient à rédiger de longues épîtres à ses amis du monde révolutionnaire, et quelques-unes de ces lettres prirent les proportions de véritables volumes… Le mémoire que nous publions aujourd’hui n’est en réalité qu’un fragment de lettre ou de rapport. Composé de la même manière que la plupart des autres écrits de Bakounine, il a le même défaut littéraire, le manque de proportions ; en outre, il est brusquement interrompu : toutes les recherches faites par nous pour retrouver la fin du manuscrit ont été vaines. » Cette dernière assertion est incompréhensible pour moi, car la fin du manuscrit (les feuillets 248- 340) se trouvait, aussi bien que la partie publiée par Reclus et Cafiero, dans la caisse