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grenues d’une Église retombée au pouvoir des Jésuites ; le maintien de l’abolition de tous les privilèges nobiliaires ; l’égalité de tous devant la loi ; enfin le droit du peuple de ne point être imposé sans son consentement, de participer au gouvernement et à la législation du pays et de contrôler les actes du pouvoir au moyen d’une représentation régulière, issue du libre voie de tous les citoyens actifs, c’est-à-dire possédants et éclairés, du pays. La monarchie légitime n’ayant pas voulu accepter franchement ces conditions essentielles du droit nouveau, elle tomba.

13) La monarchie de Juillet a réalisé enfin, dans toute sa plénitude, le vrai système de la liberté moderne. Sans doute, il y a des imperfections ; mais ce sont des imperfections qui sont naturellement attachées à toutes les institutions humaines. Celles qu’on trouve dans le système constitutionnel de Juillet doivent être attribuées principalement à l’insuffisance des lumières et de la pratique de la liberté, non seulement dans les masses, mais dans la bourgeoisie elle-même, et en partie peut-être aussi à l’insuffisance politique des hommes qui ont pris en mains |271 le pouvoir. Ces imperfections sont donc transitoires, elles doivent tomber sous l’influence d’une civilisation progressive. Mais le système en lui-même est parfait : il donne une solution pratique à toutes les questions, à toutes les aspirations légitimes, à tous les besoins réels de l’humaine société.

Il s’incline avant tout devant Dieu, cause de toute