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nitive. Et cette rédaction intermédiaire à laquelle Bakounine a travaillé du 1er au 22 janvier 1871, et probablement déjà pendant un certain nombre de jours de décembre 1870, a été mise de côté par l’auteur, abandonnée brusquement[1], pour faire place à une troisième version de sa pensée, à celle qui a été imprimée (en partie seulement) en 1871 dans la brochure, à la suite du contenu des 80 feuillets envoyés à Genève avant le 15 novembre 1870.

Que la nouvelle version commencée le 22 janvier au soir soit bien celle qui a été imprimée et non une autre, les indications du calendrier-journal l’établissent d’une façon qui ne permet aucun doute ; elles disent :

« Janvier 23. Brochure, peu. Soir, un peu plus ; arrangé Émile de Girardin[2]. — 24. Brochure. Soir, brochure. — 25 Brochure. Soir, brochure. — 26. Brochure : Allemands[3]. — 27. Brochure, bien. — 28. Brochure, très bien. La littérature moderne d’Allemagne[4].

  1. Elle ne s’est pas retrouvée, que je sache, dans les papiers de Bakounine. Peut-être quelques parties en ont-elles été incorporées par lui, plus ou moins remaniées, dans la rédaction définitive.
  2. C’est la note sur Émile de Girardin, qui se trouve aux feuillets 83-86 du troisième manuscrit (voir tome II des Œuvres, p. 387.
  3. C’est au feuillet 87 du troisième manuscrit que Bakounine a commencé à parler des Allemands ; et il en parlera désormais jusqu’à la fin de la première livraison. Cette indication « Allemands « est donc trop générale pour permettre de déterminer quels sont, au juste, les feuillets que l’auteur écrivait le 26 janvier.
  4. Le morceau sur « la littérature moderne d’Allemagne », pour lequel Bakounine se décerne un témoignage de satisfaction : « Très bien »), est évidemment celui qui se trouve aux feuillets 108-111 du troisième manuscrit ; voir pages 419-422 du tome II).