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étroitement sur la reconnaissance des principes énoncés à l’article 3 des statuts mentionnés ci-dessus. »

Veut-on savoir quelle réponse fut faite à cette proposition d’union dans la liberté et d’oubli des haines passées ? La Tagwacht de Zürich (rédacteur Hermann Greulich) publia le 8 juillet les lignes suivantes : « Bakounine était regardé par plusieurs bons socialistes, hommes impartiaux, comme un agent russe ; cette suspicion, erronée sans doute, est fondée sur le fait que l’action destructive de Bakounine n’a fait que du mal au mouvement révolutionnaire, tandis qu’elle a beaucoup profité à la réaction ». Cette injure de la Tagwacht, ainsi que les jugements malveillants émis par le Volksstaat de Leipzig et le Vpered de Londres, firent reconnaître aux amis de Bakounine que les adversaires qui l’avaient poursuivi de leur haine n’étaient pas disposés à désarmer, et le Bulletin de la Fédération jurassienne, en présence de ces manifestations hostiles, dut faire cette déclaration (10 septembre 1876) : « Nous désirons, notre conduite l’a toujours prouvé, le rapprochement, dans la mesure du possible, de tous les groupes socialistes ; nous sommes prêts à tendre la main de la conciliation à tous ceux qui veulent lutter sincèrement pour l’émancipation du travail ; mais nous sommes bien décidés en même temps à ne pas laisser insulter nos morts ».