Page:Bakounine - Œuvres t2.djvu/431

Cette page a été validée par deux contributeurs.

par la réaction, pour sévir contre la révolution, et que ce n’est que pour continuer la mascarade de l’empire qu’il se donne le nom de gouvernement républicain.

On dirait qu’il n’a délivré et renvoyé des prisons les serviteurs les plus zélés et les plus compromis de Napoléon III, que pour faire place aux républicains. Vous avez été le témoin et en partie aussi la victime de l’empressement et de la brutalité qu’ils ont mis à les persécuter, à les pourchasser, à les arrêter et à les emprisonner. Ils ne se sont pas contentés de cette persécution |61 officielle et légale, ils ont eu recours à la plus infâme calomnie. Ils ont osé dire que ces hommes, qui, au milieu du mensonge officiel survivant à l’empire et qui continue de ruiner les dernières espérances de la France, ont osé dire la vérité, toute la vérité au peuple, étaient des agents payés par les Prussiens.

Ils délivrent les Prussiens de l’intérieur, notoires, avérés, les bonapartistes, car qui peut mettre en doute maintenant l’alliance ostensible de Bismarck avec les partisans de Napoléon III ? Ils font eux-mêmes les affaires de l’invasion étrangère ; au nom de je ne sais quelle légalité ridicule et d’une direction gouvernementale qui n’existe que dans leurs phrases et sur le papier, ils paralysent partout le mouvement populaire, le soulèvement, l’armement et l’organisation spontanés des communes, qui, dans les circonstances terribles où se trouve le pays, peuvent seuls sauver la France ; et par là |53 même eux, les Défen-