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la partie qui doit constituer la première livraison (l’original ou une copie avec indication du folio, si quelqu’un est assez aimable pour recopier ce feuillet). En même temps, demandez à l’imprimerie qu’elle fasse le calcul du nombre de feuillets de moi qu’il faut pour terminer la feuille. J’ajouterai aussitôt tout ce qu’il faudra[1], et deux jours après, sans plus, je vous enverrai ce que j’aurai écrit. Mais n’oublie pas de m’envoyer ce dernier feuillet, sans lequel il me serait impossible d’écrire la suite.

« Je t’en prie, Ogaref, fais-moi la grâce de satisfaire à ma prière, à ma légitime exigence, et arrange rapidement et exactement ce que je te demande et comme je te le demande. Encore une fois, cela m’est nécessaire, je t’expliquerai pourquoi à notre prochaine entrevue, qui, j’espère, aura lieu bientôt.

« Tu me réclames toujours la fin. Cher ami, je t’enverrai sans tarder de la copie pour faire une seconde livraison de huit feuilles[2], et ce ne sera pas encore la fin. Comprends donc que j’ai commencé en croyant faire une brochure, et que je finis en faisant un livre. C’est une monstruosité, mais qu’y faire, si je suis un monstre moi-même ? Mais bien que monstrueux, le livre sera vivant et utile à lire. Il est presque entièrement

  1. C’est-à-dire que Bakounine, reprenant le thème traité dans le dernier feuillet, y ajoutera de nouveaux développements, de façon à fournir à l’imprimerie de quoi achever de remplir la dernière feuille de la livraison, sans qu’on soit obligé, pour la compléter, d’y faire entrer le commencement du chapitre Sophismes historiques des communistes allemands, réservé pour la seconde livraison.
  2. C’est-à-dire qu’après être rentré en possession de la partie de son manuscrit qui n’était pas destinée à la première livraison, il enverra à Ogaref, pour faire la seconde livraison, un nombre suffisant de feuillets de ce manuscrit, déjà revu par moi et qu’il désirait revoir, lui aussi, avant l’impression.