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en les provoquant à se soulever, à s’armer, en arrachant les armes à ceux qui les détiennent, et à s’organiser en dehors de toute tutelle et de toute direction officielle, d’elles-mêmes, de bas en haut, pour leur propre défense, et pour la défense de tout le pays contre l’envahissement des Prussiens de l’extérieur, et contre la trahison des Prussiens de l’Intérieur ;

3o De déclarer par cette proclamation à toutes les communes et provinces de la France, que Paris absorbé par le soin de sa propre défense, n’est plus capable de gouverner et de diriger la France. Que par conséquent renonçant à son droit et à ce rôle historique de directeur de la France, il invite provinces et communes insurgées au nom du salut de la France, de se fédérer entre elles, toujours de bas en haut, et d’envoyer leurs délégués dans un lieu quelconque, où Paris ne manquera certainement pas d’envoyer les siens — Et que la réunion de ces délégués formeront le nouveau gouvernement provisoire et révolutionnaire de la France.

Si Paris ne fait pas cela, si démoralisé par les Républicains Paris ne remplit pas ces conditions, ces uniques conditions de salut pour la France, alors c’est le devoir immédiat et sacré de quelque grande ville de province, de prendre cette initiative salutaire, car si aucun ne la prend, la France est perdue.

(Continuation suit[1])



  1. Bakounine avait continué son manuscrit jusqu’à la p. 125 ; mais, comme il a été dit dans l’Avant-propos, il me reprit, le 13 septembre, les pages 81 bis-125, que j’avais jugées inutilisables pour le moment. Ces pages, restées inédites, seront publiées au tome III de la présente collection d’Œuvres de Bakounine. — J. G.