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de la défense. Mais une armée ne raisonne pas et ne fait pas de révolutions, elle se bat.

5o Paris absorbé par l’unique intérêt et par la seule pensée de sa défense sera tout à fait incapable de diriger et d’organiser le mouvement national de la France. S’il pouvait avoir cette prétention saugrenue, ridicule, il tuerait le mouvement, et il serait par conséquent du devoir de la France, des provinces, de lui désobéir, dans l’intérêt suprême du salut national. La seule et meilleure chose que Paris puisse faire dans celui de son propre salut, c’est de proclamer et de provoquer l’absolue indépendance et spontanéité des mouvements provinciaux, — et si Paris oublie ou néglige de le faire, par quelque raison que ce soit, le patriotisme commande aux provinces de se lever et de s’organiser spontanément, indépendamment de Paris, pour le salut de la France et de Paris lui-même.

Il résulte de tout cela, d’une manière évidente, que si la France peut encore être sauvée, ce n’est que par le soulèvement spontané des provinces.


Ce soulèvement est-il encore possible ? Oui, si les ouvriers des grandes cités provinciales, comme Lyon, Marseille, Saint-Etienne, Rouen et beaucoup d’autres encore, ont du sang dans les veines, du cerveau dans la tête, de l’énergie dans le cœur, et de la force dans les bras, — s’ils sont des hommes vivants, des révolutionnaires socialistes et non des socialistes doctrinaires. Seuls, les ouvriers des cités provinciales peuvent sauver la France aujourd’hui.

Il ne faut pas compter sur la bourgeoisie. J’ai amplement développé pourquoi ? Les bourgeois ne voient et ne comprennent |37 rien en dehors de l’État, en dehors