Page:Bakounine - Œuvres t2.djvu/191

Cette page a été validée par deux contributeurs.

de ma thèse, savoir l’impuissance absolue de tout gouvernement républicain ou autre, et spécialement du gouvernement Gambetta et Cie à empêcher la catastrophe qui se prépare et qui ne peut être conjurée que par l’action directe et toute-puissante du peuple lui-même.

Si je ramène dans le cours de ma démonstration quelques arguments dont je me suis déjà servi, c’est qu’il y a des choses qu’on ne saurait trop répéter : car de l’intelligence de ces choses dépend le salut du peuple français.

[1] Voyons donc ce que pourra essayer de faire le gouvernement actuel pour organiser la défense nationale.

La première difficulté qui se présente à l’esprit est celle-ci. Cette organisation, même dans les circonstances les plus favorables, et bien plus dans la crise présente, ne peut réussir qu’à une condition : c’est que le pouvoir organisateur reste en rapports immédiats, réguliers, incessants avec le pays qu’il se propose d’organiser. Mais il est hors de doute que sous peu de jours, lorsque Paris sera investi par les

  1. La brochure saute ici à la page 78, ligne 19, du manuscrit de Bakounine (voir à l’Appendice, p. 264, ligne 23), omettant complètement — sauf quelques passages des pages 75 et 76 qui seront utilisés dans la conclusion — tout ce qui est compris entre la ligne 5 de la page 67 et la ligne 19 de la page 78. Dans cette partie omise se trouve un morceau remarquable (pages 69 et suivantes du manuscrit) où Bakounine démontre aux ouvriers français qu’ils ont le devoir de défendre la France ; voir à l’Appendice, pages 252 (l. 29)-260 (dernière ligne). — J. G.