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nous ne nous permettrons jamais de leur imposer d’autorité nos idées. Nous voulons au contraire que tous nos sous-comités provinciaux et comités nationaux, jusqu’au comité central ou international lui-même, élus de bas en haut par le suffrage des adhérents de tous les pays, deviennent la fidèle et obéissante expression de leurs sentiments, de leurs idées et de leur volonté. Mais aujourd’hui, précisément parce que nous sommes résolus de nous soumettre en tout ce qui aura rapport à l’œuvre commune de la Ligue, aux vœux de la majorité, aujourd’hui que nous sommes encore un petit nombre, si nous voulons que notre Ligue ne dévie jamais de la première pensée et de la direction que lui ont imprimées ses initiateurs, ne devons-nous pas prendre des mesures pour qu’aucun ne puisse y entrer avec des tendances contraires à cette pensée et à cette direction ? Ne devons-nous pas nous organiser de manière à ce que la grande majorité de nos adhérents reste toujours fidèle aux sentiments qui nous inspirent aujourd’hui, et établir des règles d’admission telles que, lors même que le personnel de nos comités serait changé, l’esprit de la Ligue ne change jamais.

Nous ne pourrons atteindre ce but qu’en établissant et en déterminant si clairement nos principes, qu’aucun des individus qui y seraient d’une manière ou