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geois comme les bourgeois… Les bourgeois sont odieux. Ils sont aussi féroces que stupides — et comme la nature policière est dans leurs veines — on dirait des sergents de ville et des procureurs généraux en herbe ! — À leurs infâmes calomnies je m’en vais répondre par un bon petit livre où je nomme toutes les choses et toutes les personnes par leur nom. — Je quitte ce pays avec un profond désespoir dans le cœur… »

Dans cette lettre nous trouvons le premier projet du livre dont « Dieu et l’État », publié en 1882 par C. Cafiero et E. Reclus, est un fragment.

Bakounine ne se rendit pas en Espagne mais bien, quelques jours après cette lettre, à Locarno[1], par Gênes. Là son projet prit une forme plus précise. Dans une lettre à un ami de Genève, du 19 novembre, il dit (en russe), que maintenant il n’écrit pas une brochure mais un livre entier, et il prit des arrangements pour le faire publier à Genève. Bien que la première partie de ce nouveau livre se rattache aux « Lettres à un Français » et aux événements de France,

  1. Voir le récit de son départ de Marseille, publié par Ch. Alerini dans le Bulletin de la Fédération jurassienne…, le 1er  octobre 1876.