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brale[1] ; et de période en période, on entreprend de plus grands travaux intellectuels. L’outillage mental s’accroît et se perfectionne, et sans outillage on ne fait rien de considérable, pas plus dans le domaine de l’intelligence que dans celui de l’industrie.

« À mesure que cette élaboration s’effectue, elle appelle à son aide une importante propriété de la vie, je veux dire l’hérédité qui tend à la consolider présentement et à la faciliter ultérieurement. Ses nouvelles aptitudes mentales, une fois acquises, se transmettent, cela est un fait expérimental, aux descendants sous la forme d’innéités ; innéités secondaires, tertiaires, qui, dans le domaine mental, créent des espèces de races humaines perfectionnées. On le voit quand des populations, qui n’ont pas suivi les mêmes filières, se rencontrent ; l’inférieure, ou disparaît ou ne peut qu’après un long temps se mettre au niveau de la supérieure. »

Plus loin, après avoir cité les paroles de M. Luys : « La sphère cérébrale où règnent les passions affectives et celle où siègent les manifestations purement intellectuelles sont unies par des liens d’une stricte et intime solidarité. » — M. Littré ajoute[2] :

« Cette similitude parfaite entre l’intellect et le

  1. Par l’association des simples idées.
  2. p. 357.