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York, R. B. Tuker : « Liberty » et dans quelques autres publications des États-Unis et de l’Angleterre.

De même, en France, Proudhon opposa au communisme autoritaire et aux autres systèmes socialistes de son temps, son socialisme mutuelliste, qui demandait l’égal échange, entre les producteurs du produit de leur travail. Le système n’était pas nouveau pour les Anglais et les Américains, mais pour le continent, Proudhon fut un initiateur. Il trouva de nombreux adhérents, hors de France, en Espagne par exemple où on s’inspira surtout de son fédéralisme, et en Allemagne où, pendant les années qui précédèrent la révolution de 1848, des socialistes comme M. Hess et Ch. Grüne, essayèrent d’amalgamer ses idées économiques, avec les extrêmes spéculations hégéliennes. Ils n’y réussirent guère, mais ce fut cependant en Allemagne que parut, en 1844, l’œuvre classique de l’anarchisme individualiste « Der Einzige und sein Eigenthum » (L’unique et sa propriété) de Max Stirner, qui fut le dernier grand œuvre, et comme le terminus théorique de ce mouvement individualiste international.

Après les défaites de 1848 et les années de réaction qui suivirent, le mouvement ouvrier reprit sa marche.