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qu’à peine elle suffit pour lui assurer le pain du lendemain ;

» Convaincue que pour toutes ces populations, jusqu’ici si horriblement maltraitées par les siècles, la question du pain est celle de l’émancipation intellectuelle, de la liberté et de l’humanité ;

» Que la liberté sans le socialisme, c’est le privilège, l’injustice ; et que le socialisme sans liberté, c’est l’esclavage et la brutalité ;

» La Ligue proclame hautement la nécessité d’une réforme sociale et économique radicale, ayant pour but la délivrance du travail populaire du joug du capital et des propriétaires, fondée sur la plus stricte justice, non juridique, ni théologique, ni métaphysique, mais simplement humaine, sur la science positive et sur la plus absolue liberté.

» Elle décide en même temps, que son Journal ouvrira largement ses colonnes à toutes les discussions sérieuses sur les questions économiques et sociales, lorsqu’elles seront sincèrement inspirées par le désir de la plus large émancipation populaire, tant sous le rapport matériel, qu’au point de vue politique et intellectuel. »