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toine est uniformément rouge et plus ou moins mou, soit dans une ou plusieurs de ses parties plus ou moins considérables, circonscrites, soit dans la totalité de son étendue.

D’autres fois, l’injection se présente sous la forme de points serrés, de plaques, de zones d’ecchymoses offrant la plus grande analogie à celles produites par la succion. La rougeur peut être plus ou moins violacée ou rosée, ou enfin diversement nuancée.

Ce sont là les lésions de la péritonite récente.

Si elle est plus ancienne, le tissu cellulaire sous-séreux présente une infiltration plus ou moins grande et peut même être le siège d’un épanchement sanguin.

Dupuy et Prince citent un cas où l’abdomen d’un bœuf contenait de 12 à 15 litres de sang à la suite d’une hémorrhagie interne. (Journal prat. de méd. vét., 1834.)

La surface du péritoine exsude une matière plastique fibrino-albumineuse, jaunâtre, qui se concrète, tantôt sous forme de fausses membranes plus ou moins épaisses, étendues, qui font adhérer entre eux les divers replis du péritoine, tantôt sous la forme de petites saillies coniques qui rendent rugueuse la surface péritonéale. À ces lésions se joint ordinairement une petite quantité de liquide exhalé.

M. Parent (Journal de méd. vét. de Lyon, 1862), a trouvé chez un cheval mort d’une péritonite consécutive à la castration, un épanchement autour du cordon enflammé, qui s’était transformé en fausses membranes établissant des adhérences entre la portion pelvienne du cordon et la courbure pelvienne du gros colon. En outre, les replis du péritoine étaient pourvus de productions fibro-albumineuses.


Épanchement, exsudation. Quand ce mode de terminaison s’est effectué, on trouve, à l’autopsie, dans le sac du